Mexpé 2007 | 28 mars au 29 avril 2007

 

Les participants à Mexpé 2007 étaient...

 

Résumé de l'expédition.

(Extrait du carnet de bord "en ligne" durant l'expédition)

 

28 Mars 2007

Une première équipe de sept spéléos vient de s'envoler pour Mexico Ciudad! Durant ces quatre premiers jours ils devront se charger de l’ensemble des achats de nourriture et de matériel, d’obtenir les permissions d’exploration et finalement débuter l’installation du camp de base.

 

29 Mars 2007

La ville de Tehuacan est depuis hier notre camp de base temporaire avant de monter dans la Sierra Negra. Sous la chaleur estivale de Tehuacan, la journée fut passée à acheter et transporter de centaines de kilos de matériel et surtout de nourriture. Notre chambre d’hôtel déborde maintenant de pâtes, riz, tortillas, légumineuse et tous les ingrédients inimaginables qui constitueront l’alimentation d’une expédition de 20 spéléologues affamés pendant un mois !

30 mars 2007

Après deux journées passées à faire les emplettes sous le soleil de plomb de Tehucan, les achats sont enfin complétés et nous enclenchons demain (31 mars) notre montée vers la Sierra Negra !

autobus carbure
Panne d’autobus sur la route pour Puebla !
Descente d’un baril de carbure (50kg !)

3 avril 2007

Pierre Provost et Marc Tremblay sont partis à Coyomeapan pour rencontrer des représentants municipaux enthousiastes au sujet du projet et qui enverront une délégation visiter le camp de base le 14 avril prochain, incluant une initiation aux grottes des alentours.

…Par la suite, les négociateurs se sont dirigés vers Tlacotepec, l'autre municipalité couvrant le territoire d'exploration. Le déroulement des discussions et des rendez-vous fut semblable à une valse, en partie en raison de petits malentendus sur l'interprétation des rôles et des engagements de chaque partie. Ce séjour se termina par une rencontre prolongée avec le Presidente García, très au fait des enjeux liés au réchauffement global, à la déforestation, etc. Mission tout de même accomplie : permissions obtenues.

Finalement, les représentants de l'expédition se sont dirigés vers Buenavista afin d'informer la population locale de l'arrivée du groupe. Difficile de voir tout le monde quand l'événement du jour est l'abattage d'un boeuf et la distribution de la viande... Enfin, el Sr Aguilar, propriétaire du trou Las Tres Quimeras, a accueilli favorablement le retour des explorateurs désireux de retourner au terminus de 2006 dès que possible.


Pendant ce temps, le gros du groupe a rejoint Tepepa avec la lourde cargaison de matériel, de carburant et de nourriture. Ensuite, l'ensemble s'est déplacé vers la Hoya Grande pour y monter le camp dans le superbe champ isolé du reste du monde, dans un environnement de sierra, enveloppé de cris d'oiseaux et de brume épaisse alternant avec un soleil radieux.

Pierre et Marc ont eu la chance d'approcher le camp depuis Buenavista, lourd sac sur le dos et machette neuve non aiguisée à la main. Une progression fascinante dans des sentiers de plus en plus effacés, au milieu d'une jungle gazouillante. Un contact radio suivi des échos de cris gutturaux confirme l'approche des 2 Guillaume, ouvrant parfois littéralement des tunnels dans la verdure grouillante. C'est en sueur et dans l'allégresse que les deux duos se jonctionnent.

Le camp est rapidement devenu opérationnel, un escadron de machettes taillant dans la forêt les matériaux devenant tables et étagères grâce à la technique du brêlage avec cordelette de jute. La grande tente est entourée des tentes et hamacs des mexpeleologues, reliés par diverses cordes à linge. Les installations sont confortables en toute condition météo, beau ou pluvieux, chaud ou frais.

Le 3 avril, un premier détachement de 4 spéléos ont prospecté la vallée amont du cours d'eau se déversant dans la Ciudad. Un peu comme Livingstone recherchant la source du Nil, ils sont partis remplis d'espoir de se retrouver devant la gueule ouverte d'une grotte, mais ont plutôt retrouvé quelques cavités mineures et fait quelques observations géologiques. Entre-temps, les deux basques, un français, un australien et un Mexicain sont arrivés au camp de base, confirmant le caractère international et commun de cette passion appelée spéléologie.


Ce soir-là, 14 spéléos ont mangé des tacos en parlant français, anglais et espagnol. Demain, ils partent à l'assaut de la jungle pour la gloire de défier l'inconnu.

7 avril 2007

Ayant quitté Montréal le 5 avril, Daniel et Luc arrivent au camp . Extrait du journal de Daniel :. L'arrivée au camp se fait sous un ciel couvert, il pleut depuis presque 6 jours! Contraste majeur avec le soleil éblouissant et continu de l'expédition de 2006 (et le beau temps à Mexico City). Malgré tout, les premiers participants n'ont pas chômé. Un superbe camp de base a été installé et les journées de prospection et d'exploration se sont enchaînées. L'ambiance est excellente dans cet enchevêtrement multinational - Québec, Espagne, France, Mexique, Australie - où langues française et espagnole se mêlent allègrement.

11 avril 2007

Daniel poursuit : Les prospections de surface furent évidemment nombreuses. Les alentours du camp de Hoya Grande furent le théâtre d'une succession de travaux, dont une journée de prospection systématique, qui donna sur de nombreuses entrées fort prometteuses, à revoir dans les jours suivants. Une autre journée fut consacrée à la crête sise à 1600 m d’altitude et séparant la vallée de Hoya Grande de celle de La Cumbre. Quelques entrées furent repérées sur le versant du village de La Cumbre, dont un important trou souffleur, à 1550 m d'altitude.

Une nouvelle zone fut ouverte avec la visite d'une grande doline, à 1800 m d'altitude, et quelque quatre heures de randonnée depuis le camp, ce qui permit de découvrir une cavité d'environ un kilomètre de développement, se terminant sur un siphon, vraisemblablement le vestige d'un ancien drainage. Les quatre vaillants spéléos (les deux Guillaume, Pierre et Marc) restèrent ainsi trois jours à explorer la grotte pour, le soir venu, s’endormir dans l’antre de son magnifique porche d’entrée.

13 avril 2007

Grâce à la collaboration de Matthieu qui se dévoue comme gardien du camp, les autres se lancent simultanément sur plusieurs objectifs. Guillaume, Pierre, Laurent et La Rouille reprennent l'exploration de la troisième des Tres Quimeras.

Dans l'ambiance toute particulière de cet abîme aux vastes dimensions, caractérisé par ses parois noires, ils sont à nouveau confrontés à cette roche tendre (comme du gâteau!), qui pose des problèmes constants en matière de fiabilité des ancrages. Jusqu'à trois ancrages mécaniques sont parfois nécessaires pour obtenir un amarrage sécuritaire. La progression est très lente dans cet environnement hostile. Ensemble, ils ajouteront une vingtaine d'ancrages pour s'arrêter, à - 200 m, sur un nouveau puits d'une quinzaine de mètres dont la base est occupée par une piscine de cinq à six mètres de long. Une performance de natation cavernicole est à prévoir pour atteindre la berge opposée et la suite de la galerie, toujours aussi vaste.

À proximité de cette zone, d'autres ont rééquipé l'accès à l'immense passage en amont de la Ciudad, découvert en 2006. Marc, Guillaume L., Iñaki et Pedro s'orientent pour une séance de photographie dans l'amont de la Ciudad. Ils remontent la grande galerie au-delà de l'éboulis et atteignent la petite zone concrétionnée avant d'entreprendre la remontée et le déséquipement. N’en déplaise à ceux qui rêvaient de ressortir dans un immense porche d’entrée, perdu dans une jungle inconnue, cette magnifique galerie ne livrera pas l'entrée espérée sur la vallée de Buenavista. Une tentative par la surface a permis de repérer quelques superbes dolines colmatées. Nous trouvons même le moyen d'effectuer une désobstruction dans un petit trou souffleur suivi d'une enfilade à travers plusieurs étroitures entre les blocs. Quelques mètres plus bas, une restriction plus sévère arrête la progression.

Une autre équipe a découvert un orifice prometteur non loin du camp. Un sympathique - 200 qui donne accès à la grande salle de Gimnástica Selvática après un parcours varié durant lequel s'enchaînent puits et escalades.

Pour leur part, Gaël et Christian ont accompagné Jean-Pierre, Gustavo et Alan, qui entreprennent un retour dans Las Brumas, précédemment exploré jusqu'à -391 mètres. Ils envisagent de valider l'hypothèse d'un siphon terminal désamorcé - l'exploration précédente ayant eu lieu en hautes eaux - et descendre un puits prometteur...

Luc, Bruno et Daniel décident quant à eux de tenter un nouvel itinéraire pour franchir le col à 1600 mètres sur le flanc de Hoya Grande. Ils veulent trouver un chemin plus facile pour atteindre un trou souffleur aperçu la veille sur la crête et éventuellement descendre sur le village de La Cumbre. Mais avant d’entamer les explorations dans les environs de ce village, il faudra rencontrer les autorités locales afin d’obtenir les permissions d’exploration.

La traversée sous la crête, vers le trou souffleur du col, s'avère longue mais moins complexe que prévu. Au détour d'un escarpement, une doline de belles dimensions pourfend la crête et retient inévitablement notre attention. Un « machettage » intensif dans une dense végétation les conduit à des orifices d'où jaillit un fort souffle d'air frais. Une des trois entrées repérées donne accès à un puits, estimé à sept à huit mètres, après une zone étroite qui devra être élargie. La présence d'un courant d'air aussi puissant dans une grotte située en altitude laisse perplexe…

Le trou souffleur visité la veille est également revu. Une section étroite franchie, l'exploration s'arrête sur la margelle d'un puits, de sept à huit mètres également. Le passage d'accès est également bien ventilé. Situé à plus d'une centaine de mètres des trous souffleurs précédents, l'optimisme semble de mise pour une suite significative. L’intérêt de cette cavité réside dans la possibilité de connecter ensemble les trois principales cavités du secteur, ce qui donnerait un réseau de plus de 46 kilomètres de développement!

En somme, pour l'instant, l’expédition a fait d’intéressantes découvertes et a permis de conclure sur certaines interrogations laissées par l'expédition précédente. Actuellement, plus de quatre kilomètres de nouveaux passages furent topographiés et l’exploration se poursuit ardemment. À mi-parcours de l’expédition, l'atmosphère est toujours aussi chaleureuse, malgré les épuisantes journées de travail de surface ou souterrain.

20 avril 2007

Avec l'arrivée des deux derniers Québécois, l'équipe est  maintenant complète. Vingt spéléologues venant des quatre coins du  monde sont réunis au Mexique pour une incroyable aventure  souterraine.

Au fil des journées, des équipes se forment pour découvrir de  nouvelles entrées de grottes ou pour approfondir celles déjà en cours  d'exploration. Il n'est pas rare que les explorateurs rentrent au  petit matin, souvent sales, fatigués mais heureux! À ce jour, plus de  six kilomètres de nouveaux passages souterrains ont été découverts.  Nous ferons un bilan des principales découvertes lors de la prochaine  mise à jour du site Mexpé dans quelques jours.

Le camp est très bien organisé, avec son immense tente cuisine, son garde-manger et son entrepôt de matériel. Du sentier menant au camp, on aperçoit une dizaine de tentes toutes aussi colorées les unes que les autres et gravitant autour de la tente cuisine. Les journées de beau temps alternent avec quelques gouttes de pluie. L'humidité relative peut passer de 10% à 90% en moins de 24 heures!

Par ailleurs, les enfants de l'école de Tepepa ont été rencontrés le mercredi 18 avril. Les textes et dessins réalisés par les enfants des écoles québécoises leurs ont été remis et ils ont alimentés avec passion les discussions. Toute l'équipe en profite pour saluer les écoles qui participent au projet d'échange avec les écoles mexicaines. Salut à l'école Fleur Soleil de Laval (Martin), l'école de Beaupré (Marc), l'école Fernand Séguin de Montréal (Pierre) et l'école Pré-Vert de St-Jean-sur-Richelieu (Guillaume L.).

La population de Tepepa côtoie depuis maintenant vingt ans les « mexspéléologues ». Des liens d'amitiés se sont formés au fil du temps et les retrouvailles sont toujours des moments émouvants.

Finalement, nous attendons prochainement un journaliste et un photographe-cameraman du journal La Presse qui se joindront au groupe.

20 avril (suite) 2007

Gaël, Christian et Iñaki étaient partis le 16 avril en camp avancé pour travailler sur une nouvelle entrée repérée la veille. Leur motivation était de faire une jonction entre le réseau Las Brumas Selváticas et celui du Sistema Tepepa. Iñaki a regagné le camp tard après la première journée, laissant aux deux autres le soin de découvrir de nouveaux passages. Après plusieurs désescalades et quelques courts puits totalisant une profondeur de - 211m, nos deux amis ont finalement jonctionné avec le Sistema Tepepa (Ehecatl) en retrouvant un point topographique laissé le 24 décembre 1988 lors de Mexpé 2. Au bilan, 500 m de passages et un réseau qui s'agrandit encore un peu.

L'équipe a changé avec le départ de Pedro, Iñaki, Bruno, Laurent et Marc. Quatre autres membres sont aussi partis en camp avancé pour approfondir le travail entrepris plus tôt aux gouffres Las Tres Quimeras, dans le secteur de Buenavista (voir carte). L'équipe est composée des deux Guillaume, de Matthieu, de Gustavo et de l'Australien Alan. Le travail n'est pas facile car il faut équiper en anticipant une crue toujours possible, c'est-à-dire installer les cordes hors du chemin prévisible de l’eau si une crue surprenait les spéléos. Ils devraient revenir au camp mercredi. Nous avons un contact radio matin et soir, pour s’assurer que tout se passe bien. À ce jour, plus de 3 km de passages ont été topographiés, sur une profondeur dépassant les 500 m.

Des rumeurs courent depuis plusieurs années dans la Sierra Negra, à l'effet qu'il y aurait des « stellas » (genre de statuettes) dans les grottes, d'où la réticence de certaines personnes à nous laisser explorer les grottes. Le mystère des « stellas » semble être enfin résolu, un résidant de la place ayant accepté de montrer à notre délégation, bien enroulée dans un sac plastique, une « stellas » qui s'avéra être... une stalagmite!

La présentation prévue à l'école de Buenavista s'est transformée en présentation aux autorités municipales. La donation de matériel scolaire sera tout de même remise dans les prochains jours.

21 avril 2007

De la visite!

Le grand ménage était terminé depuis quelques heures quand la délégation officielle attendue arriva au camp. Comme prévu, le secrétaire général de Coyomeapan et son assistant, de même que l'inspecteur municipal de Tepepa descendirent dans la vallée menant au camp. Mais, oh surprise! Cinq agents de l'immigration mexicaine, dûment identifiés, venant contrôler notre statut étaient présents. Ils ont vérifié nos passeports, nos visas de touristes et ont questionné Luc et Pierre, notre coordonnateur d'expédition, sur nos objectifs. Une fois rassurés sur les raisons motivant notre présence, nous avons tous posé pour le portrait de famille officiel.

22 avril 2007

Encore de la visite! Cette fois, du monde de Montréal. Deux représentants du journal La Presse, le journaliste Christian Geiser et le photographe-cameraman Martin Chamberland.

23 avril 2007

Il n'y a que Daniel et Martin au camp. Gaël, Christian et Jean-Pierre sont partis à la grotte du Vingtième en fin d'avant-midi pour tenter une jonction, un nouveau passage potentiel ayant été découvert la veille à partir de l'amont des Galérics.

Pour leur part, François, Pierre et Luc ont accompagné nos deux représentants de La Presse aux Galérics.

Secteur Buenavista... Guillaume P. et Al entrent sous terre vers 10 h et ressortiront vers 6 h du matin après une dernière pointe dans Tres Quimeras, ce gouffre magnifique et très technique. Cette sortie de plus de 20 heures aura permis de topographier plus de 850 mètres de nouveaux passages et de confirmer la direction « plein sud » du réseau. La prochaine expédition aura-t-elle la chance de réaliser la traversée présumée et ainsi ressortir, qui sait, dans la magnifique résurgence de Matzazongo repérée par Daniel et Bruno plus tôt dans l’expédition?

24 avril 2007

À la bannique!

Pendant que le déjeuner se prépare, tous échangent sur les sorties de la veille. L'équipe accompagnant les gars de La Presse est rentrée hier soir vers les 22h. Jean-Pierre et La Rouille, vers les 1h30 et nos tourtereaux (Christian et Gaël)... à 4h30.

Dans une caverne nommée Mygalomania!, Pierre et Martin sont allés capturer deux autres araignées et amasser davantage d’informations sur le sujet. Au total, deux spécimens vivants pour l’Insectarium de Montréal et quatre autres dans l’alcool pour Pierre Paquin, spécialiste des araignées cavernicoles, seront rapportés dans nos bagages!

Les deux journalistes de La Presse, Christian Geiser et Martin Chamberland, accompagnés de Daniel, La Rouille et François se rendent à Tres Quimeras afin de filmer et photographier le spectaculaire puits d’entrée de plus de 100 m de profondeur.

L’équipe d’exploration de ce gouffre, constituée des deux Guillaume, Matthieu, Al et Gustavo, déséquipe les différents puits. Résultats : 2,3 km d’exploration, 515 m de profondeur avec un arrêt d’exploration sur une galerie vierge, connue tout au plus par quelques scorpions.

Encore de nouveaux passages. Nous en sommes donc à environ 9.0 km topographiés à ce jour, et ce, sans compter les résultats de l'équipe aux Tres Quimeras.

25 avril 2007

Retour sous terre pour les journalistes, accompagnés de Daniel, François, La Rouille et Martin. Au menu, photos et vidéos. Ce voyage laissera sûrement des souvenirs « impérissables » à nos deux amis, pour qui Mexpé constitue une initiation à l’aventure et à la spéléo.

Le reste de l’équipe retourne dans la grotte du Vingtième, aussi appelé «grotte des Papis» afin de tenter de concrétiser la jonction avec le Sistema Tepepa. Au total, ils ajouteront 350 m au développement de la cavité, après le passage de voûtes mouillantes et d’un arrêt sur siphon. Au total, 3,75 km de passage furent explorés dans cette grotte.

26 avril 2007

La grande toile recouvrant la cuisine a été retirée. Lentement, les spéléos démontent, ramassent et préparent le retour en ville. Guillaume et Guillaume sont partis ce matin pour Tepepa afin de commander les mules pour vendredi matin. Elles transporteront plusieurs centaines de kilos de matériel personnel à rapporter au Québec, sans oublier le matériel collectif qui restera au village dans le petit entrepôt construit à Tepepa chez Don Eligio.

27 avril 2007

Les premières mules sont arrivées peu de temps après le lever du soleil. C’est lourdement chargées qu’elles ont entrepris le retour au village de Tepepa. Une marche d’environ 2 heures sur les crêtes, avec des paysages et descentes à couper le souffle. Nous laissons derrière nous dans un nuage de poussière, des gens, des amis au sourire accueillant malgré une vie pas toujours facile.

Ensuite, le trajet vers le village de Tlacoltepec de Diaz s’est fait en 2 groupes assis avec les nombreux sacs, dans la boîte d’une camionnette. De ce village, comme dans un manège, une ballade de 5 heures en autobus, chevauchant les cols et chatouillant l’accotement, à quelques centimètres de profonds ravins. Notre destination, Tehuacan, ne se trouve qu’à 47 kilomètres à vol d’oiseau du camp de base, mais nous mettrons plus de 10 heures en tout pour y arriver.

Un peu d’action au terminal rural de Tehuacan! Quelques taxis ont déjà quitté le terminus d’autobus en direction de l’hôtel, les deux derniers s’apprêtent à quitter lorsqu’une camionnette leur bloque la voie. Un personnage peu sympathique indique à nos deux chauffeurs que leurs véhicules se trouvent sur un terrain privé! Malgré l’intervention de Luc, signifiant qu’un employé avait autorisé les taxis à entrer à l’intérieur du terminus, le bonhomme resta sur ses positions. Au bout d’une demie-heure, après avoir reçu un appel de renfort, c’est 10 taxis qui accourent pour soutenir leurs infortunés confrères. Ajoutez à cela 5 policiers, une dizaine d’employés du terminus, de l’adrénaline, des paroles peu respectueuses, un début de bagarre et un policier prêt à dégainer et vous obtenez une super fiesta. Nos 5 infortunés spéléos, sales, fatigués et le ventre vide arrivent à l’hôtel avec une heure de retard et une bonne histoire à raconter.

28 avril 2007

À 10 h, le bus se met en route pour Mexico. Cinq heures de route à travers des zones sèches et arides, parsemés de cactus. Martin tape à l’ordi les derniers moments de l’expé qui touche à sa fin, laissant derrière les sommets nuageux et les grottes qui n’ont pas encore révélés tous leurs secrets.

Grand souper au restau Tacuba avec la musique des mariachis, où bonne chère et abondance sont au rendez-vous. Quelques membres de l’expé ayant encore de l’énergie en profitent pour étirer la soirée dans les discothèques de la mégapole avec Gustavo comme guide.

29 avril 2007

Retour sur Montréal pour les Québécois, à l’exception de Matthieu qui prolonge son séjour pour visiter des membres de sa famille à Mexico. À 20 h, grandes retrouvailles à Montréal-Trudeau, où parents et amis se sont rassemblés. Des sourires, quelques larmes, le dernier numéro du Sous-Terre et les deux mygales toujours vivantes mettent le point final à cette merveilleuse aventure qui pour longtemps encore se poursuivra.

retrouvailles

Merci à tous ceux et celles qui ont contribué de près ou de loin, pour faire de cette édition Mexpé 2007 un franc succès. Un merci tout spécial à Sophie, de Ruze Design, pour le site web et la mise à jour du carnet d’expé. Merci également à Hélène et Michel de la permanence de la Société Québécoise de Spéléologie.